Un enquêteur ayant contribué à la C Deferred à la blanchisserie des SIG était un prestataire régulier de la régie genevoise

Les liens entre l’enquêteur et la régie des Services industriels genevois

Selon une investigation menée par la chaîne locale Léman Bleu, il apparaît que Stéphane Voisard, avocat chargé de réaliser une enquête administrative sur les SIG, entretenait une relation de collaboration régulière avec la régie publique. Entre 2016 et 2024, il aurait été mandaté à neuf reprises, pour un montant total de 255 000 francs, ce qui équivaut à une moyenne d’environ 28 000 francs par an.

Dans le cadre de ses missions, il aurait rapporté des avis juridiques, représenté les SIG devant le tribunal civil, et conduit cette enquête, dont la controverse réside dans le fait qu’elle aurait permis de blanchir la direction en place à l’époque.

Une enquête administrative contestée et ses enjeux

La régie publique précise que Stéphane Voisard n’est pas son avocat attitré, mais qu’elle collabore avec une dizaine d’avocats locaux, parmi lesquels il figure. De son côté, le président du conseil d’administration des SIG, Robert Cramer, affirme que l’indépendance de l’enquêteur doit être respectée et rejette toute notion de favoritisme.

Ce lien de conseil entre le professionnel et la gestion des SIG soulève néanmoins des questions dans le contexte politique. La commission de contrôle de gestion du Grand Conseil indique qu’elle examinera prochainement ce dossier.

Contextes et répercussions

Ce développement intervient après la publication d’un audit qui aurait permis de disculper les SIG d’accusations de favoritisme lors des recrutements, relançant ainsi le débat sur la gestion de la régie. La situation continue d’alimenter la controverse autour des pratiques internes et des relations professionnelles dans cette institution publique.

Pour approfondir, voir : La divulgation d’e-mails ravive l’affaire de népotisme chez les SIG.

Ce reportage a été réalisé par Charlotte Frossard et adapté pour le web par Miroslav Mares.