Poste suisse : Albert Rösti promet de préserver le service universel jusqu’en 2030

Le Conseil fédéral a présenté sa vision pour l’avenir du service postal en Suisse, dans un contexte de baisse continue du volume de lettres et de progression de la numérisation. Ce mercredi, le ministre Albert Rösti a exposé la stratégie gouvernementale en amont de la révision de la loi sur la Poste, prévue pour entrer en vigueur en 2030.

Un service universel garanti jusqu’à la réforme

Selon Albert Rösti, l’objectif est de maintenir un maximum de prestations jusqu’à la mise en place de la nouvelle législation. Un « catalogue minimal du service universel » sera défini, garantissant que certains services essentiels seront proposés quel que soit l’évolution de la demande. D’ici 2030, les modifications ne devraient concerner que certains ajustements réglementaires.

Parmi ces adaptations, une ordonnance actuellement en consultation pourrait avoir pour conséquence que près de 60 000 ménages ne reçoivent plus de courrier traditionnel. Cette mesure est encore à l’étude et n’a pas été actée.

Réflexion sur la viabilité économique

Le ministre a souligné que la Poste ne bénéficie pas de subventions publiques. Si le marché de la distribution postale continue à se contracter, des mesures d’adaptation pourraient devenir indispensables. Parmi les pistes évoquées, une hausse des tarifs postaux pourrait être envisagée pour assurer le financement des offres maintenues.

Concernant le réseau de bureaux de poste, Albert Rösti a rappelé que leur maintien ou leur fermeture dépendra de la fréquentation et des besoins réels. Il a indiqué qu’il ne serait pas judicieux de conserver des offices désertés uniquement par attachement historique.

Réactions syndicales contrastées

Le syndicat Syndicom dit se réjouir de la garantie du service universel jusqu’en 2030, mais exprime des inquiétudes face à ce qu’il considère comme un possible « démantèlement progressif » des prestations, notamment dans les zones rurales. L’organisation syndicale a annoncé qu’elle participera activement à la consultation et défendra les intérêts de ses membres ainsi que la qualité du service public.

Cette prise de position s’inscrit dans un débat plus large sur l’avenir de la Poste et son rôle dans un environnement de plus en plus digitalisé, où l’adaptation des services aux nouvelles habitudes de communication reste un enjeu central.

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