Élection disputée à la SPA de Genève : tensions et contestation des résultats
La Société genevoise pour la protection des animaux (SPA Genève) traverse une période agitée après son assemblée générale de mercredi soir, marquée par une affluence inhabituelle et un scrutin fortement disputé. Environ 400 membres se sont déplacés pour élire la nouvelle direction de l’organisation.
Deux listes en concurrence pour la présidence
Les électeurs devaient départager deux camps. D’un côté, une liste entièrement renouvelée, conduite par l’ancien conseiller national socialiste et ex-maire de Genève à trois reprises, Manuel Tornare, appuyé par plusieurs avocats. De l’autre, le comité sortant, dirigé par Henri Balladur, fils de l’ancien Premier ministre français Edouard Balladur.
Une assemblée sous haute tension
Selon plusieurs personnes présentes, l’atmosphère de la réunion a été tendue et ponctuée par des signes d’agitation du public, comme des sifflets, des huées et même des larmes. Bien que la Radio Télévision Suisse (RTS) n’ait pas pu assister à la séance, des témoignages recueillis à la sortie ont confirmé ce climat conflictuel.
À l’issue du vote, le comité sortant d’Henri Balladur a conservé la direction. Pour une partie des membres, cette victoire est synonyme de frustration. Certains affirment ne pas avoir pu pleinement s’exprimer, quand d’autres considèrent que le résultat doit désormais être accepté comme tel. Henri Balladur a, de son côté, interprété l’issue du scrutin comme une reconnaissance du travail accompli par son équipe malgré une campagne qu’il a qualifiée de difficile.
Des irrégularités de vote dénoncées
Le dépouillement a cependant suscité la controverse. Des observateurs ont relevé un nombre de votes supérieur aux bulletins distribués, ce qui a immédiatement fait naître des soupçons d’irrégularités. Les soutiens de la liste menée par Manuel Tornare contestent la validité du résultat, évoquant la possibilité d’un bourrage d’urne.
Une contestation formelle envisagée
Manuel Tornare a exprimé son étonnement face à cet écart numérique et a déclaré attendre des explications précises. Bien qu’il indique être prêt à reconnaître sa défaite, il conditionne cette acceptation à la clarification de ces anomalies. Son camp a d’ores et déjà annoncé son intention de remettre en cause l’issue officielle du scrutin.
Un contexte sensible pour la SPA Genève
Cette controverse fragilise encore davantage la Société genevoise pour la protection des animaux, déjà confrontée à des divisions internes. Alors que l’association poursuit sa mission de défense et de protection des animaux, les tensions liées à son fonctionnement interne et à la gouvernance demeurent au premier plan.
La situation reste donc incertaine pour la SPA Genève, dans l’attente d’éventuelles procédures de contestation et d’un éclaircissement définitif sur la régularité du vote.