Yiyun de Cosey : BD vaudoise mêlant découpage, voyage et histoire d’amour

Yiyun : voyage et romance dans l’univers graphique de Cosey

Le nouveau récit graphique signé Cosey, alias Bernard Cosendai, entraîne le lecteur dans un itinéraire mêlant découpage, narration sentimentale et découverte internationale.

La couverture du livre est présentée comme visuel phare de ce titre signé Cosey.

Lors d’une première rencontre sur les pistes de ski, Urs, jeune passionné par l’art du découpage, croit reconnaître Mei, l’héroïne de sa BD favorite. Cette rencontre déclenche une dynamique qui voit les personnages évoluer, se séparer puis se retrouver des années plus tard.

Le récit suit les déplacements des protagonistes entre le Pays-d’Enhaut et le Saanenland, puis les emmène jusqu’à Londres, Taïwan et la Chine, dévoilant peu à peu l’histoire de Mei.

Une pratique helvétique à l’honneur

La bande dessinée aborde notamment la question de la politique de l’enfant unique en Chine et, surtout, met en lumière l’art suisse du papier découpé. Cosey évoque son souhait de faire dialoguer les papiers découpés du Pays-d’Enhaut et du Saanenland avec le langage de la BD, ce qui constitue un parallèle conceptuel entre idéogrammes et illustration.

Sur le plateau du 19h30, l’auteur explique avoir lui-même tenté l’exercice, mais avoir rapidement renoncé, jugeant l’activité très exigeante et privilégiant le retour à ses pinceaux.

Genèse et technique

Le projet s’ancre dans l’idée d’explorer les papiers découpés helvétiques tout en restant conscient des limites liées à cette méthode artisanale, et de leur potentiel expressionniste au sein d’une narration graphique.

Voyage et inspiration

Yiyun se présente comme une odyssée qui traverse plusieurs régions et met en valeur les paysages et les cultures suisses, tout en restant fidèle au style de l’auteur et en offrant un récit captivant. L’inspiration principale provient d’un voyage à Taïwan, complété par des documents et des lectures réunis comme un puzzle pour construire l’histoire.

La préface est signée Maou, dessinatrice lausannoise née en Chine et connue pour ses personnages représentant des animaux; à travers ses planches, elle partage une partie de son parcours personnel d’enfant adoptée.

Propos recueillis par Viviane Gabriel.

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