Epstein et le trafic sexuel: des liens présumés en Suisse évoqués dans des documents publics
Contexte et éléments publics en 2016
Dans un e-mail daté de 2016, contenu dans quelque 20’000 documents rendus publics début novembre par les autorités américaines, une personne non identifiée écrit à Jeffrey Epstein les phrases suivantes :
« Salut Jeffrey ! J’ai une assistante de Zurich pour toi. Je t’avais déjà envoyé ses photos (…) J’en ai quelques nouvelles ici à Zurich, mais pas encore à New York ou à Paris. »
Le sens du terme « assistante »
Selon le journal alémanique NZZ am Sonntag, ce terme aurait été couramment utilisé comme mot-code au sein de l’entourage d’Epstein pour désigner des prostituées, ce qui laisse penser que l’homme d’affaires new-yorkais aurait étendu ses activités sur le territoire suisse.
Liens et activités bancaires en Suisse
Le quotidien zurichois évoque par ailleurs un échange entre un journaliste du Guardian et Epstein en 2015 sur le sujet d’une grande banque genevoise où il aurait détenu des comptes. Ce point est corroboré par un rapport bancaire publié et relayé par des médias américains au début du mois de novembre. La NZZ signale également des liens avec la Crypto Valley à Zoug.
Réponses officielles et évolutions
Pour l’instant, l’Office fédéral de la justice n’a reçu aucune demande d’entraide judiciaire des États‑Unis dans le cadre de l’affaire Epstein. Interrogés par RTS, les parquet des cantons de Zurich et de Genève, ainsi que la banque concernée, ont décliné toute réponse.
Perspectives de publication des dossiers
Autres documents annoncés pourraient suivre : après des mois de blocage, Donald Trump a signé cette semaine une loi ordonnant la publication intégrale des dossiers liés à Epstein. Les autorités américaines disposent désormais de moins de 30 jours pour tout dévoiler.