Affaire de la plume : les experts médicaux constatent une lutte de la victime au cours du procès

Éléments présentés lors du procès

Lors du deuxième jour d’audience de l’affaire de la plume, les experts ont été invités à commenter les observations et les résultats des analyses médico-légales, avec notamment Silke Grabherr et Tony Fracasso à la barre.

Constats médico-légaux

Selon le collège d’experts, les dermabrasions visibles sur le visage de la sexagénaire décédée en février 2016 ne peuvent pas s’expliquer par un mouvement ou un frottement lié à un rapport sexuel engagé. Le tableau lésionnel est interprété comme révélant une phase de lutte, avec des lésions pulmonaires et des traces au niveau des poignets, étayées par des photographies.

Profil psychologique et éléments du récit

L’après-midi, le psychiatre Paul Bensussan est revenu sur le profil de l’accusé, un homme de 75 ans. Il a évoqué les propos attribués au prévenu: «Il m’a dit avoir eu le choix entre deux statuts: innocent ou meurtrier. Il s’est accroché à celui d’innocent. Il s’est emmuré dans son mensonge.» Il a aussi rappelé la possibilité qu’il ait accidentellement mis fin à la vie de son épouse lors d’un acte sexuel et qu’il n’informe pas sa fille. Face à la piste d’un AVC, il s’y serait accroché et vivrait dans l’illusion que cette hypothèse pourrait prévaloir. Le médecin a évoqué le déni et le phénomène de pensée magique: «C’est l’indicible à la puissance 10.» Enfin, sur la personnalité, il a affirmé que le prévenu présente «le score de psychopathie le plus bas qu’on puisse trouver».

Le procès se poursuit mercredi avec le réquisitoire attendu dans l’après-midi; jeudi, la défense est au programme.

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