L’UE confirme l’interdiction des importations de gaz russe à partir de 2028, sous réserve d’accords avec le Parlement
Contexte et objectifs de l’interdiction du gaz russe
L’Union européenne a approuvé le principe d’interdire les importations de gaz russe à partir de 2028, une mesure qui doit encore être négociée avec le Parlement européen. Proposée au printemps par la Commission européenne, elle s’inscrit dans un ensemble de mesures destinées à réduire la dépendance énergétique vis‑à‑vis de Moscou. La présidence tournante, assurée par le Danemark jusqu’à la fin de l’année, vise une adoption définitive avant le Nouvel An.
Opposition et soutien des États
La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et fortement dépendants des hydrocarbures russes, s’étaient opposés à l’interdiction mais ont été mis en minorité dans le cadre des discussions.
Assécher une source de financement et dépendance énergétique
En cessant ses achats de gaz naturel russe, l’Union européenne cherche à priver Moscou d’une source majeure de financement de la guerre menée en Ukraine. Si l’UE a presque totalement cessé ses importations de pétrole russe, elle demeure encore dépendante du gaz russe. En 2024, la Russie représentait 19% des importations de gaz de l’UE, contre 45% en 2021.
Évolutions des échéances et position du Parlement
Pour accélérer le mouvement, la Commission européenne a proposé au printemps un arrêt total des importations de gaz russe d’ici fin 2027. En septembre, elle a également proposé d’avancer la date limite pour les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) à fin 2026, une mesure figurant dans le 19e paquet de sanctions contre la Russie, mais qui n’était pas à l’ordre du jour de la réunion ministérielle du lundi.
De son côté, le Parlement européen envisage d’aller plus loin: les commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, avec des exceptions limitées.