Madagascar : tentative de prise du pouvoir par la force en cours, affirme le président
Contexte et communication officielle
Le président Andry Rajoelina a déclaré dans un communiqué diffusé dimanche matin qu’une tentative de prise du pouvoir illégale et menée par la force est actuellement en cours sur le territoire malgache, en violation de la Constitution et des principes démocratiques.
Évolution sur le terrain et implications militaires
Un contingent de l’armée malgache aurait ensuite affirmé avoir pris le contrôle des forces armées après avoir rejoint les manifestants anti-gouvernement et appelé les forces de sécurité à refuser les ordres.
Nomination et direction de l’armée
Dans une déclaration vidéo, des officiers du CAPSAT ont indiqué que désormais tous les ordres émaneraient du quartier général du CAPSAT et ont annoncé la nomination du général Démosthène Pikulas à la tête de l’armée, poste vacant depuis que l’ancien chef a été nommé ministre des forces armées la semaine précédente. Il n’était pas clair dans l’immédiat si cette nomination était officielle.
Réactions et contexte des mobilisations
Des manifestant·es ont été présents à Antananarivo et ont été enveloppé·es par des nuages de gaz lacrymogène lors d’affrontements avec les forces de sécurité. Certains soldats malgaches se seraient joints aux manifestations dites de la génération Z, déclarant refuser tout ordre de tirer sur la foule. La manifestation du samedi 11 octobre 2025 était l’une des plus importantes depuis le début du mouvement lancé le 25 septembre 2025.
Contexte historique et appels au calme
Avant de quitter leur base du district de Soanierana, les soldats du CAPSAT avaient lancé un appel à la désobéissance. Cette base avait déjà été associée à une mutinerie en 2009 lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l’actuel président.
Réactions régionales et appel au respect du processus démocratique
La Commission de l’Union africaine a appelé dimanche toutes les parties malgaches, civiles et militaires, à faire preuve de calme et de retenue. L’Afrique du Sud voisine a également exhorté au respect du processus démocratique et de l’ordre constitutionnel.