Marseille se mobilise contre le narcobanditisme malgré la peur : le silence tue
Contexte et mobilisation marseillaise
Plus de 6200 personnes se sont réunies à Marseille lorsque le frère d’Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste désormais protégé par les autorités, est arrivé avec sa mère sous les applaudissements.
Face au gouvernement, Ouassila Benhamdi, qui avait déjà perdu Brahim dans un narchomicide en 2020, a appelé à prendre la mesure de tout ce qui se passe et à ce que ça s’arrête. Amine, 22 ans, a rappelé que le silence tue et que les reculs des institutions ont favorisé l’avancée du narcotrafic.
Il a ajouté que nous avons besoin de justice sociale, d’un engagement de l’État et des collectivités, ainsi que du soutien des associations qui font le travail, face à un monstre qui s’est infiltré partout.
Au centre du rassemblement, Amine Kessaci et sa mère assistaient à l’hommage rendu à son frère assassiné et à la protestation contre le trafic de drogue à Marseille le 22 novembre 2025.
Une vague d’unité malgré l’appréhension
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a déclaré que la peur ne peut pas les gagner et a appelé à l’unité, refusant que Marseille soit décrite comme une narcoville.
Une jeune marseillaise, Aïcha, 20 ans, résidant à Frais-Vallon, a déclaré : « On a peur mais on vient » pour faire front ensemble.
Contexte national et éléments complémentaires
Adeline Percept, envoyée depuis Marseille, a précisé le cadre de la manifestation contre le narcotrafic.
Mehdi, 20 ans, a été tué le 13 novembre par deux hommes à moto, un fait qui a profondément marqué Marseille et relancé les questionnements sur la violence liée au trafic. Les enquêteurs évoquent la piste d’un crime d’avertissement visant Amine, après la perte de son premier frère en 2020 dans le trafic.
D’autres rassemblements ont été organisés en France, à Rennes (250 participants) et à Clermont-Ferrand (quelques dizaines).