Pourparlers Israël-Hamas en Égypte pour faire progresser le plan de paix — médiation internationale et garanties pour Gaza
Cadre et lieux des pourparlers
Selon Al-Qahera News, proche des services de renseignement égyptiens, les échanges entre le Hamas et Israël sont prévus dimanche et lundi au Caire et à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, sous l’égide de médiateurs tels que le Qatar, les États-Unis et l’Égypte.
Des envoyés américains, dont Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président, ont également été dépêchés sur place.
Positions des dirigeants et espoirs de progression
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé l’envoi de ses négociateurs au Caire et a exprimé l’espoir que tous les otages soient ramenés dans les prochains jours. Il a indiqué soutenir le plan proposé par l’administration Trump tout en affirmant que l’armée restera dans la majeure partie de la bande de Gaza.
Du côté du Hamas, le mouvement s’est déclaré prêt, vendredi, à libérer l’ensemble de ses prisonniers dans le cadre du plan Trump annoncé le 29 septembre, en échange d’environ 2000 détenus palestiniens, et à engager des négociations immédiates pour finaliser les détails d’un accord de paix.
Disparités sur le fond, démilitarisation et garanties
Bien que la logistique des échanges de prisonniers fasse l’objet des discussions, les points fondamentaux restent source de divergences. Le Hamas demande notamment des clarifications sur le retrait de l’armée israélienne, incluant le calendrier et les frontières à fixer.
Alors que le plan américain prévoit une démilitarisation totale, le Hamas affirme vouloir conserver ses armes défensives. Malgré les annonces, les bombardements ont fait au moins 65 morts dans la nuit de samedi à dimanche à Gaza. Le mouvement réclame des garanties sur un cessez-le-feu durable et définitif de l’offensive israélienne.
Gouvernance de Gaza et implications régionales
La question de la gouvernance future de Gaza demeure l’un des sujets les plus sensibles. Le « Conseil de la paix » proposé par Donald Trump et Tony Blair est jugé inacceptable par le Hamas, qui voit dans une tutelle étrangère une tentative de séparation entre Gaza et la Cisjordanie.
À la place, le Hamas propose d’administrer Gaza via un gouvernement palestinien technocratique, indépendant et soutenu par des pays arabes et musulmans, une option qui semble trouver un écho favorable dans des pays de la région, dont l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et la Turquie.
Voir aussi : Le Hamas se dit prêt à libérer les otages sous conditions dans le cadre du plan américain.
Réactions et dynamique internationale
Donald Trump cherche à impulser son calendrier et affirme qu’aucun retard ne sera toléré dans la mise en œuvre du plan, qui exclut le Hamas de toute fonction dans la gouvernance de Gaza et prévoit l’exil de ses combattants.
Selon des sources citées par Axios, il aurait réclamé à Benjamin Netanyahu d’arrêter immédiatement les bombardements et a déclaré qu’Israël avait accepté une première ligne de retrait comprise entre 1,5 et 3,5 kilomètres à l’intérieur des frontières de Gaza ; le cessez-le-feu serait déclenché dès l’acceptation du Hamas.