Repenser la suppression de la valeur locative : une réforme susceptible d’alléger la charge des propriétaires

Une proposition de réforme visant à éliminer la valeur locative

En Suisse, chaque propriétaire occupant son propre logement est soumis à un impôt basé sur la valeur locative de son bien. Si le Parlement et le Conseil fédéral envisagent de supprimer cette imposition, cette initiative suscite un débat, notamment entre la gauche et la droite. Selon un premier sondage réalisé par la SSR, 58 % des Suisses seraient en faveur de la suppression de cette taxe.

Les enjeux de la votation fédérale : un enjeu clé pour les propriétaires

Lors d’un entretien avec La Matinale, Pierre-André Page, député UDC fribourgeois, a indiqué que la valeur locative n’est pas simplement un impôt, mais pourrait plutôt être perçue comme une sanction infligée aux propriétaires investis dans leur logement. Il rappelle que cette taxe a été instaurée pour faire face à d’éventuelles difficultés financières de l’État, mais qu’elle pourrait aujourd’hui apparaître comme une injustice selon lui.

Ce dernier souligne que les propriétaires qui ont investi dans leur propriété sont doublement fiscalisés : d’une part, ils paient des impôts sur leur revenu, et d’autre part, ils supportent une taxe secondaire liée à la valeur locative de leur bien, considérée comme un revenu fictif.

Impact sur les déductions fiscales et la rénovation des logements

La suppression de cette valeur pourrait aussi entraîner la fin des déductions fiscales pour l’entretien et la rénovation des bâtiments, ce qui pourrait compliquer la tâche pour les jeunes propriétaires souhaitant investir dans ces travaux. Selon Pierre-André Page, cette mesure aurait été conçue de manière à favoriser également ces ménages : « Une famille jeune qui veut acheter ou rénover pourra déduire ses intérêts d’emprunt pendant 10 ans. »

Divisions parmi les propriétaires et enjeux sociaux

Les partisans et opposants à cette réforme semblent divisés. Si certains estiment qu’elle pourrait alléger la charge des retraités ou des propriétaires ayant déjà remboursé leurs prêts, Pierre-André Page met en garde contre une telle interprétation. Il rappelle que, pour de nombreux retraités à faibles revenus, le logement demeure une dépense importante, et que la taxation continue pourrait le leur pénaliser encore.

Une réforme susceptible d’affecter la politique climatique et locale

Concernant les mesures pour encourager la rénovation énergétique, le retrait des déductions fiscales, tels que proposées, pourrait limiter les incitations pour les propriétaires à investir dans des travaux visant à améliorer la performance énergétique de leurs habitations. Pierre-André Page estime toutefois que cette démarche doit laisser une certaine autonomie aux cantons et aux communes, qui ont la possibilité de mettre en place des mesures visant à soutenir la rénovation houses, notamment pour atteindre les objectifs climatiques suisses.

Perspectives et enjeux du vote à venir

La question de la suppression de la valeur locative reste centrale dans le débat électoral suisse, avec des opinions divergentes parmi les acteurs concernés. La future votation pourrait ainsi influencer la fiscalité immobilière et les politiques de rénovation dans l’ensemble du pays.

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